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vendredi 16 décembre 2011

Réunion du 5 décembre 2011

Le 5 décembre 2011 nous participons à une réunion avec les membres du SMPNRVA et une vingtaine d'agriculteurs, de restaurateurs, de fabricants de miel et de biscuits pour parler de la «Marque Parc » dans le cadre de la nouvelle charte.
Aujourd'hui, ces entrepreneurs bénéficient de cette marque qui s'inscrit soit pour des «produits» (miel, biscuiterie, viande Salers etc. ) soit pour des types d' «accueil» (hébergement, restauration ou relais, prestation éducative)... Tous ont un point commun : produire, travailler, accueillir sur le territoire du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.
Dans le cadre de notre mission de création de l'identité visuelle de la « marque Parc », nous avons voulu questionner ces entrepreneurs sur leurs préoccupations, leur démarche et comprendre ce que l'obtention de l'estampille « marque parc » apportait à leur travail alors même que ceux-ci s'inscrivent déjà dans une multitude d'autres réseaux, labels etc.
Les premiers éléments de réponses apportées ont fait émerger des enjeux à la fois économiques mais aussi affectifs.
Économique, parce que la préoccupation des « Marqués » est bien celle de vivre de leur produit ou service proposé. La marque leur apporte un gage de qualité « vendeur ».
Affectif, parce que travailler dans cet espace naturel vaste et peu habité est un vrai « acte citoyen », un choix de vie ; celui de la fidélité au territoire en toutes saisons.
Au fur et à mesure des discussions, on comprend que ces acteurs constituent les « personnes ressources » du Parc, du moins ils l'incarnent.
« Personne - ressources » car ils transmettent des connaissances sur leur territoire que ce soit à l'échelle de leur lieu de vie et de production ou pour certains, à l'échelle de l'ensemble du Parc.
Ces nouveaux types d' « ambassadeurs » ne sont pas forcément natifs du pays mais il nous semble que le simple fait d'y habiter et d'y travailler est « cette différence » dont on nous parle. Être « ici » et pas « ailleurs » semble résonner comme un véritable positionnement à considérer.

La marque Parc s'inscrit ainsi aujourd'hui dans ce contexte fort de liens affectifs et de désirs de partages . Aujourd'hui, perçue comme une plus-value apportée au produit ou à la prestation à l'image d'une cerise sur le gâteau ; demain, elle doit inscrire et porter les valeurs communes entre le Parc des Volcans d'Auvergne et les bénéficiaires. Au-delà d'un référencement d'un produit, cette marque prend en compte une dimension supplémentaire , celle des hommes car ce sont eux qui fondent l'identité de la « Marque Parc » et nourrissent le territoire par leurs actions.



Quelques images des temps de d'échanges autour de la Marque Parc

samedi 30 avril 2011

Rencontre avec Monsieur X, ramasseur de Gentiane

"De l'Atlas (Maroc) au flan de coteaux de la montagne du Puy Mary, il n'y a que les couleurs du sol qui diffèrent : du rouge de la terre au jaune paille des herbes sèches couchées à la sortie de l'hiver", me confie Monsieur X.
Cet homme à la voix chantante des cantalous soulève des gentianes avec sa fourche des mois d'avril à septembre. Il n'a pas peur du travail et transmet ses valeurs à son enfant qui le suit pendant ses vacances, crapahutant dans la montagne et jouant avec des insectes..
Sept jours sur sept, il est là, il habite le paysage des montagnes du Puy Mary.


Rencontre avec Cécile Brunoteau

Rencontre avec Mr Bos

Au bord de la route allant du Puy Mary à Cheylade, nous trouvons Monsieur Bos dans son buron en plein préparatif d'ouverture de son deuxième café-restaurant.
Originaire du Lot, monsieur Bos arrive il y a une trentaine d'années en Auvergne. Chineur de fruits et de légumes du Lot en faisant du porte à porte dans les villages puis, cueilleur de gentiane, il récupère il y a cinq ans une affaire au bord du lac de la Cascade et récemment, ce buron.

Même si "un étranger est toujours un étranger", il est resté car il se sent dans une zone protégée, attaché à ces grands espaces et à cette beauté du paysage.


vendredi 29 avril 2011

La ferme du Trielle

Quand on arrive ici, on sent bien que la mentalité est « autre ». Dès le début de la discussion avec Jacques Lours, directeur artistique et Bernard Proult, Président de l'association, on ressent bien leur engagement dans le territoire. On a la sensation d'être dans un haut lieu de la résistance.
"Ici, le PAYSAGE c'est LE PAYS, le reflet de l'activité humaine, le territoire façonné par l'homme. Le paysage est un prétexte pour parler de développement local. L'important c'est bien l'action qui se pérennise, de la mémoire aux enjeux de demain."

Une « étrangère » intégrée

Allemande d'origine, Astrid a entrepris en Auvergne.
Installée avec son mari sur Strasbourg, ils décident d'un seul coup de changer de mode de vie. Ils partent sans préparation en Auvergne, sans trop savoir comment les choses allaient se passer ; Astrid, pour suivre l'unique « formation » d'émailleur sur pierre volcanique à Volvic et lui, à la quête d'un travail dans l'informatique.
C'est là que tout commence... L'envie d'entreprendre, de s'installer et de s'inscire dans le territoire prend le dessus. Astrid me parle du soutien qu 'elle a eu, présent et optimiste, la ComCom, le maire, le programme Leader, tous ont été là pour elle, bienveillants.
Astrid et son mari ont pu s'intaller à Charlinargues dans un bâtiment communal. Pour elle, tout semble simple … elle vit dans un village dynamique où les gens sont ouverts, les touristes présents et curieux, attirés par le lac du pêcher et sa belle église.


Portrait de Monsieur André Tourette – Lac du Pêcher

Autour du Lac, je rencontre ce pêcheur ; pas méfiant, il me parle de manière très simple et ouverte : de sa vie, lui, l’Auvergnat de Paris revenu au Lioran en 1971, de la vie dure d’autrefois, des vaches qui étaient en pâture autrefois à la place du lac artificiel. Quand je lui pose la question : « Qu’est ce que vous aimez ici ? » il me répond «eh bien, on y est né alors…»
Au hasard de la conversation, il me parle d’Albert Monier… J’ai comme une impression de monde tout petit, flashback sur les journées précédentes : je repense à la rencontre avec Monsieur Michalet, Président de l’association Albert Monnier que l’on a rencontré la veille à Condat, de Monsieur Arsène, tenancier du restaurant d’Egliseneuve d’Entraigues qui nous avait fait sourire et dont Monsieur Michalet nous avait parlé…

A propos de Daniel de la librairie de Murat

Daniel est irlandais et est arrivé à Murat il y a 12 ans. Il a monté il y a un an et demi une librairie dans le centre de la ville. Dernièrement, il a envoyé une photo du lac du pêcher à sa tante en Irlande. Celle-ci n'en revenait pas que Daniel soit venu en Irlande sans l'avoir informée ! Daniel a eu beau lui expliquer que la photo était prise en Auvergne, rien n'y a fait !

Métaphore de Laurette Cadot

Le parc signifie pour moi la famille. Comme elle, le parc me protège. Et puis il y a le lien inter-générationnel ; la mémé du coin est un peu la mémé de tout le monde.

Rencontre avec Georges et Laurette Cadot

Georges et Laurette Cadot ont eu pendant de nombreuses années une crêperie à Murat. Labellisée Parc, ils ont toujours considéré que ce label était une plus-value. "En vendant le Parc, on vend le reste, c'est à dire l'authenticité, le lien entre la nature et les gens, la lenteur du temps, les saisons, la beauté, et surtout le vivre ensemble. Pourtant certains ont l'impression que derrière le mot Parc, il y a le mot Zoo ou parc d'attraction et que les Auvergnats sont à prendre en photo".

Le menu de la crêperie est le reflet de leur valeur, de leur passion qu'il porte au territoire : Recueil des articles sur les personnalités du coin et connaissance précise sur l'origine des produits.


Tissage de réseaux, RERS sur Condat

RECIPROCITE, CULTURE, SOLIDARITE, RENCONTRES, PARTAGE, ECOUTE, RELATION,
RASSEMBLER, LOCAL, VOLONTE, PARTENARIAT, DONS, ALTERNATIF, SAVOIRS, FAVORISER, OUVERTURE, DURABLE, ... Voir différemment les choses.

jeudi 28 avril 2011

Rencontre avec Monsieur Spitauls à Condat

Monsieur Spitauls est un homme qui aime le combat, originaire du Nord, il s'est installé à Condat en 2002.
A partir de cette date, il a monté un Bar-restaurant, l'hôtel des 3 Rivières. Une forme de challenge orchestré. Lui qui avait réussi sa vie sociale "là-haut", avait l'objectif de construire et d'entreprendre dans un nouveau territoire. Il savait qu’il allait être « l’étranger », mais sa ténacité à aller plus loin et sa forte envie de créer une dynamique dans un nouveau lieu de vie, allait lui insuffler sa raison d’être.

Membre actif de l'association de défense de l’environnement et du patrimoine, il imagine un jumelage avec une ville du Nord de la France, dans l'idée d'échanger les points de vue sur des préoccupations de développement touristique. Il organise également la foire Bio et Terroir chaque année. Mais, il ne s'arrête pas là, Monsieur Spitauls développe -en plus de son activité- de multiples projets qu'il garde secret pour l'instant. Il souhaite réunir les forces vives, regrouper tous les moyens disponibles pour dynamiser son territoire de vie.
Alors, il avance doucement car, comme il dit : « Cela ne marche pas vite ici, parce qu'une vache ne marche pas vite! Si vous voulez qu'une vache avance, il faut lui taper sur le cul ! »

Rencontre avec Monsieur Michalet, ancien professeur de lettres et Président de l 'association Albert Monier à Condat

Nous avons rendez-vous dans le musée consacré aux œuvres d'Albert Monier.
Intriguées, jamais entendu parler de ce photographe …

On apprend très vite qu'il faisait parti de ces photographes dits « humanistes », sur la même vague que Cartier-Bresson, Doisneau, …. Monsieur Michalet nous raconte sa rencontre avec lui : « Ah ! C'est le hasard …  En fait, j'ai acheté sa maison ! De fait, je me suis senti responsable de son travail et c'est pour ça que les gens m'ont nommés président de l'association. »
On imagine alors, la découverte de ces images; le plaisir de découvrir un trésor caché.

Monsieur le président évoque le Cézallier de manière un peu pessimiste : "zone sinistrée", "lieu déshérité", "sans attractivité touristique", "marqué par une agriculture mise à mal" et qui plus est "figé par son étiquette  Parc des Volcans". Derrière son ironie et cette dure vision, se dessine son attachement au pays et l'envie de le voir avancer et se développer.

On évoque la "petite" Histoire qui rejoint la "grande"; celle des marchands de toiles, le souvenir de personnalités célèbres natifs du coin : Georges Pompidou, le professeur Chabrol et, bien sûr, Albert Monier.

Ce qui relie Monsieur Michalet et le photographe, c'est leur vision du territoire : une envie d'équilibre entre identité régionaliste et dimension d'universalité, comme le dirait Henri Pourrat ; «Si le régionalisme ne touche pas à l'universalité, il n'est rien!» 




mercredi 27 avril 2011

Trois regards croisés sur l'Artense, à Marchal

Rencontre avec Philippe Grampeyre

Agriculteur depuis 12 ans, Philippe a 30 vaches laitières et 12 vaches allaitantes, sur 67 hectares. "Ce sont des Montbéliardes et des Prim'Holstein. Le croisement des deux donne la fribourgeoise, mais c'est peut être un nom utilisé seulement dans le coin."

"Je me considère comme faisant parti du Sancy. Le Cantal me paraît vraiment différent. Peut être qu'il faudrait séparer le parc en deux ! Enfin le parc, c'est quand même clairement les volcans. D'ailleurs je suis fasciné par les volcans et je pense souvent au jour où ils se réveilleront. C'est une sacrée question ça !

Ici la montagne change tout le temps. Ce n'est jamais la même lumière. Nous avons aussi une très forte variété de fleurs ; le fenouil des Alpes, la réglisse, la gentiane, l'Arnica, etc. C'est ce qui contribue vraiment au goût du Saint Nectaire.

Nous ne sommes pas très à l'aise avec la profusion des logos, des labels, des normes, des enseignes et des encarts - A.O.P, A.O.C, agriculture durable, l'I.G.P. (Indication géographique protégé), Parc, Comcom, la marque Parc, les partenariats possible, etc. - alors le consommateur ne doit pas franchement si retrouver non plus ! Et ce n'est jamais très clair de savoir qui fait quoi !





Saisir l’instant présent, rencontre avec deux hommes du Cézallier


mardi 26 avril 2011

Rencontre avec Catherine et Vincent Segretain à Percy - Charbonnières les vieilles

A l'enchevêtrement des Combrailles et du Parc Naturel des Volcans d'Auvergne, Catherine et Vincent sont cultivateurs, cueilleurs d'herbes aromatiques et médicinales, et éleveur d'alpagas.

"Ici nous ne sentons pas la présence du Parc. Il n'y a pas d'unité flagrante.
Les Combrailles ont, pour nous, une identité sociale forte, construite autour d'histoires économiques communes. De même le Parc du Livradois Forez n'a pas d'éléments paysagers remarquables et a donc misé sur la construction d'une identité fondée sur le développement local. Le Parc des volcans d'Auvergne quant à lui, semble privilégier le développement touristique, délaissant ainsi l'accompagnement des nombreuses initiatives locales."


Rencontre avec Karine - Atelier de tailleurs de Pierre Courtadon. Rencontre avec Karine - Gare de Volvic

L'atelier Courtadon est un atelier familial depuis des générations. " La pierre de Volvic est très porreuse, bulleuse qui diffère de la Pierre des Monts Dore avec des éclats. Derrière l'atelier, vous avez l'unique carrière de pierres de Volvic.[...] Cette pierre pourrait être la 8ème merveille du Monde ou le sera bientôt, je l'espère ! Sa couleur dépend de la manière dont on la travaille, mais aussi de ses qualités intrinsèques."
L'atelier souhaite insuffler une nouvelle façon de voir cet art traditionnel notamment à travers les sculptures contemporaines que propose Thierry Courtadon, le frère de Karine.

L'Auvergne, Karine y est née et y est revenue pour des raisons personnelles mais aussi poussée par cette passion  familiale avec la ferme ambition de développer et de mettre en valeur la sculpture en Pierre de Volvic à l'échelle nationale et internationale.
Quand on aborde le sujet du territoire, elle distingue son quotidien, son environnement immédiat, celui du Puy de Dôme avec son envie d'évasion et de respiration, celui du Cantal.

" Au pied du Puy Mary, j'ai l'impression d'être toute seule, isolée, même si c'est fréquenté. Cette montagne me réconforte, je me sens plus forte. J'aime y emmener un ami, lui présenter ce trésor, où encore j'y vais avec ma fille, moment de partage privilégié. La lecture en est différente en fonction de l'instant ou de la personne avec qui j'y vais. Le Cantal est moins apprivoisé, plus sauvage."

En ce qui concerne son lieu de vie, entre Clermont et Gare de Volvic, la chaîne des Puys :  "Si on veut couper court avec les soucis, ici c'est parfait ... les téléphones portables ne passent pratiquement pas. Ici, c'est mon quotidien, et les lignes des Puys sont plus douces. J'adore aller me promener dans les volcans. Le plus attirant; c'est la végétation. Et puis cette chaîne découpée qui signifie bien que l'on arrive à la maison ; c'est bien la signature de notre région !"

Cette limite entre l'ici et l'ailleurs se situerait au rond point de Massiac et à Bort les Orgues.

Nous continuons notre visite des lieux, discutons avec les employés de l'entreprise, recevons un bonjour de Monsieur Courtadon père déplaçant des pierres avec son fenwick. Rien ici ne ressemble au dicton que celle-ci nous avait lancé à notre arrivée :  "Ici, on est un peu comme les Volcans : bouillant à l'intérieur et froid à l'extérieur. "


Jean-Louis est un chasseur - cueilleur

Il arpente les sous-bois pour et avec son "moteur"; un chien épagnol français nommé "caillot". Tous les deux sont connus dans tout le village de Gare de Volvic.

En ce moment ? Il attend la récolte du muguet et des girolles.
Il chasse, tranquille.
Son pays : il l'aime et il le respecte !

Jean-Louis se définit comme un amoureux de la nature. D'ailleurs, pour lui, tout est vert, vert comme l'espoir … l'espoir que tout reste intact, préservé.



























« La carrière du Puy de la Nugère est mon lieu de prédilection »
« Il n'y a pas 1 cm² que je ne connais pas ! »

lundi 25 avril 2011

Rencontre avec Stéphane Bernard, berger

A bord de son quad, nous parcourons l'étendu des estives dont a la charge le berger de la liste. 340 hectares pour 600 têtes bovines ; des génisses, des bourettes (un an) et des doublonnes (deux ans) ! Dans ces paysages balayés par les vents, quelques burons et des barrières qui courent à perte de vue. Pour Stéphane, trois paysages caractérisent le Puy de Dôme, les estives, les élevages et les cultures entre 300 et 1800 m d'altitude.